[TEST] Angry Video Game Nerd 8-bit, quand le pixel rageur revient pour tout exploser

Développé par Programancer en collaboration avec Mega Cat Studios, et édité par Retroware, Angry Video Game Nerd 8-bit est un jeu d’action-plateforme sorti en octobre 2025 sur Xbox Series X|S via le programme ID@Xbox.
Inspiré de l’univers du célèbre vidéaste AVGN, le jeu propose une nouvelle aventure en pixel art où le Nerd affronte des hordes de créatures dans des environnements rétro et délirants.

Avant le Joueur du Grenier, il y avait l’Angry Video Game Nerd

Bien avant que le Joueur du Grenier ne devienne une figure incontournable du rétro gaming francophone, c’est aux États-Unis que James D. Rolfe, alias Angry Video Game Nerd (AVGN), posait les bases du genre.
Né en 1980 à Philadelphie, Rolfe est diplômé en cinéma et commence dès les années 1990 à réaliser des courts-métrages amateurs.
En 2004, il publie sur son site Cinemassacre les premières vidéos du Nerd, personnage fictif colérique et blasé, spécialisé dans les critiques de jeux rétro jugés médiocres ou frustrants. Le succès est immédiat : son ton acerbe, ses références à la pop culture des années 80-90 et son humour scatologique séduisent une large communauté.
Dès 2006, ses vidéos sont diffusées sur YouTube, puis sur GameTrailers, avant de revenir sur sa chaîne principale.
AVGN devient l’un des pionniers du contenu vidéoludique en ligne, influençant toute une génération de créateurs, dont le Joueur du Grenier en France.
La série compte aujourd’hui plus de 200 épisodes répartis sur 19 saisons, avec des critiques devenues cultes comme celles de Dr. Jekyll and Mr. Hyde, Silver Surfer ou Action 52.
En parallèle, Rolfe a réalisé un long-métrage (Angry Video Game Nerd: The Movie en 2014), participé à des podcasts, et lancé d’autres formats comme Board James ou Monster Madness.
Malgré l’évolution du paysage YouTube, AVGN reste une référence du rétro gaming, incarnant une passion sincère pour les jeux vidéo et le cinéma de genre.

Une vengeance pixelisée

Le scénario du jeu repose sur une corruption mystérieuse qui touche un ancien allié du Nerd, le poussant à traverser sept environnements thématiques pour rétablir l’ordre.
L’univers est truffé de références à la série AVGN, avec des ennemis grotesques comme des zombies, des squelettes mécaniques ou des faucheurs.
L’ambiance est volontairement outrancière, fidèle au ton irrévérencieux du personnage, mais reste accessible aux fans comme aux néophytes.

L’esthétique de la colère

Visuellement, le jeu adopte un style 8-bit modernisé, avec des sprites détaillés et des décors variés.
Chaque niveau évoque une ambiance spécifique, souvent horrifique ou grotesque, en accord avec les critiques acerbes du Nerd.
Les animations sont fluides, et les effets visuels renforcent l’impact des combats.
L’ensemble est cohérent et bien exécuté, même si certaines séquences peuvent paraître chargées.

Une formule assumée

Le jeu ne cherche pas à révolutionner le genre, mais à offrir une expérience fidèle à l’univers AVGN.
Il s’inscrit dans la continuité des précédents titres, avec une approche volontairement rétro.
L’originalité réside dans l’intégration de l’humour du Nerd et des références à la culture vidéoludique, plus que dans les mécaniques elles-mêmes.
C’est un hommage plus qu’une innovation.

Ça tire, ça saute, ça explose

Le gameplay repose sur des mécaniques classiques de plateforme et de tir : le joueur contrôle le Nerd à travers des niveaux linéaires, armé pour affronter des vagues d’ennemis.
La difficulté est présente mais équilibrée, avec des checkpoints bien placés.
Les commandes sont réactives, et le rythme soutenu.
Les boss apportent un peu de variété, même si leur design reste dans la veine du reste du jeu (💩).

Une virée courte mais intense

La campagne principale se termine en quelques heures, selon le niveau de difficulté choisi.
Il n’y a pas de contenu additionnel, mais les fans de scoring et de speedrun pourront y trouver un intérêt prolongé.
La rejouabilité repose surtout sur l’envie de revivre l’expérience ou de découvrir tous les clins d’œil disséminés dans les niveaux.