[TEST] ARIDA: Backland’s Awakening, survivre sous le soleil du Sertão

Sorti initialement le 16 août 2019 sur PC, ARIDA: Backland’s Awakening est développé et édité par Aoca Game Lab, un studio brésilien indépendant.
Le jeu est désormais disponible sur Xbox et propose une aventure de survie dans les terres arides du nord-est du Brésil.
À travers les yeux de Cícera, une jeune fille confrontée à la sécheresse et à l’exode rural, le titre nous invite à découvrir une région méconnue, marquée par la résilience et les traditions.

Une quête de survie au cœur du Sertão

Le Sertão est une vaste région semi-aride du nord-est du Brésil, connue pour son climat rude, ses sécheresses fréquentes et sa forte identité culturelle.
Le scénario d’ARIDA repose sur une trame simple mais touchante : Cícera doit survivre à la sécheresse et préparer son départ vers une terre plus fertile. L’histoire, inspirée de faits historiques et de récits locaux, est racontée à travers des dialogues concis et des interactions avec les rares habitants du village.
Le jeu mise sur une narration environnementale et des éléments de culture brésilienne pour immerger le joueur dans un quotidien rude mais empreint d’humanité. Si le rythme est lent, il sert le propos : celui d’une lutte silencieuse contre la nature.

Une esthétique rustique et sincère

Visuellement, ARIDA adopte une direction artistique sobre, avec des décors secs, des teintes terreuses et des villages modestes. Les textures sont simples, parfois datées, mais le tout reste cohérent avec l’ambiance du jeu.
On peut pinailler et trouver que les animations sont rigides et les modèles 3D assez rudimentaires mais il faut garder en tête que le jeu a été développé par un petit studio.
Le travail sonore est minimaliste mais efficace, avec des bruitages naturels et une musique discrète qui souligne la solitude du personnage.

Une approche culturelle rare dans le jeu vidéo

Ce qui distingue ARIDA, c’est son ancrage culturel fort. Peu de jeux abordent le Sertão brésilien, et encore moins avec autant de respect.
Le gameplay repose sur des activités quotidiennes locales : creuser des trous d’eau, récolter du maïs, aiguiser ses outils. Cette originalité est louable, même si elle ne s’accompagne pas de mécaniques innovantes.
Le jeu reste classique dans sa structure, mais sa volonté de représenter une réalité ignorée lui confère une vraie singularité.

Entre récolte et préparation

Le gameplay d’ARIDA est centré sur la gestion de ressources et l’exploration. Cícera doit utiliser sa machette, sa houe et ses recettes pour survivre.
Les mécaniques sont simples : trouver de l’eau, cuisiner, débloquer des chemins. Le jeu ne propose pas de combat, mais plutôt une progression par la collecte et la préparation.
Si les objectifs sont clairs, la répétitivité s’installe vite, faute de variété dans les tâches. L’absence de challenge peut aussi nuire à l’implication du joueur.

Une aventure courte mais marquante

Avec une durée de vie qui oscille entre 2 et 4 heures, ARIDA se positionne comme une expérience narrative condensée.
Il n’y a pas de rejouabilité notable, hormis la curiosité de découvrir tous les succès ou de revivre l’ambiance.
Le jeu se termine rapidement, mais laisse une empreinte grâce à son message social et son cadre inhabituel.
Il s’agit davantage d’un témoignage vidéoludique que d’un jeu à rejouer.