[Test] Dune : Awakening

Avec Dune : Awakening, Funcom ambitionne de fusionner MMO, RPG et survie dans l’un des univers les plus fascinants de la science-fiction. Disponible depuis juin 2025 sur PC, et à une date encore indéterminée sur consoles, le titre vous transporte sur Arrakis, planète désertique où la survie se dispute au pouvoir et à l’épice. Reste à savoir si cette immersion est à la hauteur de l’œuvre de Frank Herbert, et si le contenu endgame tient bien ses promesses.

Un univers respectueux de la licence

Le premier atout de Dune : Awakening est son ambiance. Le jeu parvient à retranscrire la rudesse d’Arrakis : chaleur étouffante, tempêtes de sable imprévisibles, soif constante, sans oublier la menace mythique des vers des sables. L’intrigue prend une direction originale en s’écartant des événements connus (l’absence de Paul Atréides), tout en respectant les thématiques de la saga. Les amateurs retrouveront une direction artistique soignée, un design sonore immersif et des environnements grandioses. Néanmoins, certains joueurs noteront que le désert, aussi majestueux soit-il, peut parfois sembler monotone et peu varié.

Le levelling solo : progression et survie

En solo, la progression repose sur un équilibre entre exploration, gestion de la survie et développement personnel. Chaque joueur choisit une orientation initiale (soldat, Mentat, Bene Gesserit…) mais conserve la liberté de débloquer l’ensemble des compétences avec le temps. Le système de construction, de craft et de gestion des ressources donne un vrai sentiment d’évolution et de contrôle sur son environnement. Outre l’eau au début de votre aventure, ce seront ensuite des éléments plus solides : de la pierre pour vos constructions, du cuivre, du fer et bien d’autres métaux seront nécessaires à la fabrication de vos tenues, armes, véhicules, mais aussi votre habitation. Habitation pour laquelle vous devrez vous affranchir d’une taxe. N’oubliez pas également de bien alimenter le générateur avant de partir en congés car lorsque votre lieu de villégiature ne sera plus nourrit, il dépérira et vous en perdrez en contrôle.

La survie est l’un des mots clés des jeux Funcom. Pour ceux qui connaissent Conan Exiles, le moindre objet que vous récupérerez ou que vous fabriquerez s’usera. Il faudra donc constamment surveiller votre équipement bien sûr, mais aussi vos différentes montures, qu’elles soient sur roues… ou pas.
Cependant, tout n’est pas parfait : les combats au corps-à-corps manquent de fluidité et l’intelligence artificielle peine parfois à convaincre. Les quêtes secondaires, de type “collecte” ou “chasse”, deviennent vite répétitives et peinent à soutenir l’intérêt sur la durée. Malgré ces défauts, le levelling garde une cohérence et permet de bien s’ancrer dans l’univers avant d’aborder le contenu de groupe.

Les guildes : le cœur stratégique

L’expérience prend toute sa dimension lorsqu’on rejoint une guilde. L’endgame est clairement pensé autour du jeu collectif : contrôle de territoires, espionnage, gestion de ressources stratégiques et participation aux votes du Landsraad. Le désert profond, zone PvPvE instanciée, est le théâtre de batailles massives pour le contrôle de l’épice, offrant des affrontements où stratégie et coopération sont primordiales.
Cette approche donne une vraie saveur politique au titre, à l’image des luttes de pouvoir décrites dans les romans. Mais l’équilibre reste fragile : les guildes les mieux organisées et équipées écrasent souvent les joueurs moins avancés, et les outils de coordination (chat, interface, communication) manquent encore de clarté. Pour un joueur solitaire, l’endgame peut sembler frustrant et limité.

Conclusion

Dune : Awakening réussit son pari d’immerger les joueurs dans un Arrakis crédible et oppressant. Le système de survie et de craft, la liberté de progression et surtout la dimension politique via les guildes constituent des fondations solides pour un MMO original et ambitieux. Toutefois, l’équilibrage du combat, la répétitivité des quêtes et certaines limites techniques brident une expérience qui demande encore à mûrir. Pour les passionnés de l’univers et ceux prêts à s’investir dans le jeu collectif, l’aventure promet déjà de belles heures. Pour les joueurs solo, l’attrait risque de s’épuiser plus vite.