[TEST] Katanaut, Un jeu exigeant mais gratifiant

[TEST] Katanaut, Un jeu exigeant mais gratifiant

Katanaut est un jeu d’action-roguelite développé et édité par Voidmaw LLC, prévu pour une sortie le 10 septembre 2025 sur PC via Steam. Ce titre indépendant s’inscrit dans la lignée des jeux nerveux et exigeants, mêlant combat rapide, horreur cosmique, et exploration roguevania. Vous incarnez un protagoniste solitaire, le “Naut”, plongé dans une station spatiale ravagée par un mystérieux incident. Les couloirs sont infestés de créatures autrefois humaines, désormais déformées par une force inconnue. Votre mission : survivre, comprendre ce qui s’est passé, et percer les secrets enfouis dans les entrailles de cette station en perdition.

Un voyage solitaire dans l’horreur cosmique

Katanaut ne cherche jamais à te ménager. Dès les premières secondes, tu es propulsé dans une station spatiale en ruine, un lieu autrefois dédié à la recherche et à l’innovation, désormais transformé en un cauchemar technologique. Les couloirs sont étroits, sombres, et suintent une atmosphère de peur viscérale. Chaque pas résonne comme une menace, chaque porte semble cacher une horreur indicible. Ce n’est pas un simple décor : c’est un personnage à part entière, un labyrinthe vivant qui te scrute et te teste.

L’histoire ne se livre pas sur un plateau. Elle se dévoile lentement, par touches subtiles, à travers des mémoires numériques que tu dois collecter au fil de tes explorations. Ces fragments sont bien plus que de simples éléments narratifs : ils sont la clé de ta progression. En les récupérant, tu débloques de nouvelles compétences, des améliorations vitales, et surtout des morceaux de vérité sur ce qui a conduit les habitants de la station à sombrer dans la monstruosité. Ce système crée une boucle narrative et ludique captivante : plus tu avances, plus tu comprends, mais plus le danger grandit.

Le titre puise son inspiration dans des titres comme Dead Cells, Hyper Light Drifter, et Strider. Le mélange est audacieux : pixel art stylisé, ambiance rétro-futuriste, et gameplay moderne. L’univers rappelle les récits de science-fiction horrifique, avec une touche de cybernétique et de transhumanisme. Le fait que votre personnage puisse « télécharger » des compétences à partir de fragments de mémoire est une idée brillante, qui lie gameplay et narration de manière organique.

Une campagne brutale et immersive

Le gameplay, lui, est sans concession. Katanaut est un jeu qui exige de toi une concentration constante, une maîtrise des mécaniques, et une capacité à apprendre de tes erreurs. Les affrontements sont rapides, brutaux, et impitoyables. Inspirés des jeux « souls-like » en 2D, les combats reposent sur une gestion fine de l’endurance, des esquives millimétrées, et une lecture attentive des patterns ennemis. Chaque ennemi peut te tuer en quelques secondes si tu te laisses distraire. Tu dois jongler entre ton katana (arme principale au corps-à-corps) et un arsenal secondaire plus technologique, allant des pistolets énergétiques aux modules de tir à distance. À cela s’ajoutent des compétences spéciales que tu débloques progressivement, offrant des options tactiques variées mais jamais surpuissantes.

Le level design est généré de manière procédurale, mais avec une logique interne qui évite la sensation de chaos total. Chaque étage de la station propose une ambiance distincte : laboratoires infestés, zones de maintenance délabrées, sanctuaires alien aux architectures impossibles… Le jeu parvient à créer une diversité visuelle et structurelle tout en maintenant une cohérence thématique. Tu sens que chaque lieu a une histoire, une fonction, et une raison d’être. L’exploration est donc à la fois mécanique et narrative.

Enfin, le sound design mérite qu’on s’y attarde. Il est volontairement minimaliste, mais diablement efficace. Les sons métalliques, les grincements lointains, les distorsions auditives… tout est pensé pour te plonger dans une ambiance anxiogène. Il n’y a pas de musique omniprésente : juste des nappes sonores qui s’élèvent quand le danger approche, des pulsations qui accélèrent ton rythme cardiaque, et des silences pesants qui te font douter de chaque recoin. Tu n’es jamais vraiment seul, même quand aucun ennemi n’est visible.