[TEST] Live Factory, l’usine qui tourne à vide

Sorti sur Xbox One et Xbox Series X|S le 06 septembre 2024, Live Factory est un jeu de plateforme et réflexion développé par le studio indépendant 17Studio.
Récompensé par le prix Indie Clash 2022, ce titre nous plonge dans une usine souterraine truffée de pièges, d’énigmes et de secrets.
Il propose une aventure solo où logique et agilité sont les clés pour progresser dans un environnement industriel mystérieux.

Une usine sans mémoire

Le jeu nous propulse dans les entrailles d’une usine abandonnée, peuplée de mécanismes et de dangers. Si le cadre intrigue par son ambiance robotique et ses décors mécaniques, le scénario reste en retrait. Aucun fil narratif solide ne vient soutenir la progression, et l’absence de développement autour du protagoniste ou de l’univers laisse une impression de vide.
L’histoire, réduite à une succession de niveaux à franchir, ne cherche pas à captiver ou surprendre. On avance sans réelle motivation narrative, ce qui limite l’immersion.

Des robots aux grands yeux dans un monde terne

Visuellement, Live Factory mise sur un style 3D épuré, avec des petits robots au design mignon et des environnements industriels.
Si l’intention artistique est perceptible, le résultat manque de relief.
Les décors sont fades, les couleurs peu contrastées, et l’ensemble peine à dégager une identité forte.
Les animations sont rigides, les effets sonores peu marquants, et la bande-son, bien que présente, ne parvient pas à instaurer une ambiance mémorable.
L’univers graphique aurait mérité plus de soin pour renforcer l’atmosphère et la cohérence du monde proposé.

Un concept vu et revu

Le principe du jeu repose sur des mécaniques classiques : atteindre la sortie de chaque niveau en évitant les pièges et en résolvant des énigmes.
Les puzzles, principalement spatiaux, consistent souvent à trouver des clés ou activer des mécanismes.
Si l’idée d’une usine pleine de secrets est séduisante, le déroulé des niveaux reste convenu.
On retrouve des schémas déjà explorés dans de nombreux jeux du genre, sans véritable twist ou innovation marquante.
L’absence de renouvellement dans les mécaniques nuit à l’intérêt sur la durée.

Des sauts imprécis et une inertie frustrante

Le gameplay souffre d’un manque de fluidité. Le personnage principal réagit avec lenteur, ses déplacements sont lourds, et les sauts manquent de précision.
Cette rigidité rend certains passages frustrants, surtout lorsque la précision est requise.
Les contrôles, bien que réactifs dans l’intention, ne parviennent pas à compenser les limites du moteur physique.
L’expérience de jeu s’en trouve altérée, et les phases de plateforme deviennent laborieuses plutôt que stimulantes.

Une boucle vite épuisée

La durée de vie dépend essentiellement de la tolérance du joueur à la répétitivité.
Les niveaux s’enchaînent sans grande variation, et l’absence de narration ou de progression significative rend la rejouabilité faible.
Une fois les mécaniques assimilées, le jeu ne propose pas de nouveaux défis ou de modes alternatifs.
Il s’adresse donc à un public très ciblé, amateur de puzzles simples et de plateformes linéaires, mais risque de lasser rapidement les autres.