Republic of Pirates est un jeu de stratégie et de gestion développé par Crazy Goat Games et édité par PQube qui nous plonge dans l’univers tumultueux des Caraïbes du XVIIIe siècle, à une époque où les pirates formaient une société parallèle, entre anarchie et commerce maritime.
Inspiré par des références comme Anno 1800 ou Black Sails, le jeu propose une expérience mêlant construction de colonies, gestion de ressources et affrontements navals.
Mais cette immersion dans la république des pirates tient-elle toutes ses promesses ?
Trahisons et flibuste : un récit en eaux troubles
Le mode campagne de Republic of Pirates s’articule autour d’une histoire de vengeance personnelle : le joueur incarne un personnage dont le père a été exécuté par d’anciens capitaines pirates.
Ce fil narratif, bien que classique, sert de prétexte à une série de missions qui introduisent progressivement les mécaniques du jeu.
Si les dialogues et les personnages apportent une touche narrative appréciable, ils restent cantonnés à des archétypes familiers.
Le lore est enrichi par des quêtes secondaires et des interactions avec d’autres pirates et marchands, mais l’absence de système politique ou de diplomatie limite la profondeur de l’univers.

Des îles qui respirent l’exotisme… mais manquent de souffle
Visuellement, le jeu propose une direction artistique agréable, avec des environnements tropicaux bien rendus et une interface relativement claire.
Les îles sont variées, les bâtiments reconnaissables, et les effets maritimes convaincants. Toutefois, certains éléments techniques viennent ternir l’expérience : l’interface peut s’avérer confuse, notamment dans la gestion des bâtiments et des navires.

Un air de déjà-vu dans les eaux du genre
Republic of Pirates emprunte beaucoup à la série Anno, tant dans sa structure que dans ses mécaniques.
La progression des besoins des habitants, la conquête de nouvelles îles et la gestion des ressources sont bien intégrées, mais peu innovantes.
Le jeu démarre après la chute historique de la véritable république des pirates, ce qui prive le scénario d’un potentiel politique ou révolutionnaire plus audacieux.
L’absence de cartes générées aléatoirement dans le mode bac à sable limite également la variété des parties.

Coloniser, commercer, combattre : le triptyque stratégique
Le cœur du gameplay repose sur la construction et l’expansion de colonies pirates. Le joueur commence avec une île modeste et doit répondre aux besoins croissants de sa population, allant du poisson au rhum en passant par des services plus exotiques.
L’exploration permet de découvrir de nouvelles ressources et d’étendre sa flotte.
Les combats navals, bien que présents, restent basiques : chaque navire possède une compétence à activer manuellement, et les affrontements se résument souvent à des échanges automatiques.
Le choix des capitaines, chacun doté de bonus spécifiques, ajoute une légère couche tactique.

Une mer de contenu… à condition d’aimer la routine
La durée de vie du jeu est correcte, avec des dizaines d’heures de jeu possibles entre la campagne et le mode libre.
Cependant, l’absence de génération procédurale des cartes et la répétitivité des objectifs peuvent freiner la rejouabilité. Une fois les mécaniques maîtrisées, le mode bac à sable perd de son attrait, faute de renouvellement suffisant.
On aurait apprécié davantage de variété dans les scénarios ou des événements dynamiques pour relancer l’intérêt.

Republic of Pirates
📝 Conclusion
Escale agréable, mais sans grand frisson, Republic of Pirates est un jeu de stratégie solide, qui séduira les amateurs de gestion maritime et les nostalgiques de Anno. Son univers pirate est bien exploité, mais manque de profondeur politique ou narrative pour vraiment marquer les esprits. Si les mécaniques sont efficaces, elles restent classiques, et la rejouabilité est freinée par un contenu trop figé. Un bon jeu pour voguer quelques heures, mais pas forcément pour y jeter l’ancre à long terme.
✅ Points positifs
- Univers pirate bien retranscrit
- Gestion des colonies riche et progressive
- Combats navals accessibles
- Interface globalement claire
❌ Points négatifs
- Narration peu originale
- Diplomatie et politique absentes
- Combats trop simplistes
- Rejouabilité limitée par les cartes fixes
- Interface parfois confuse dans la gestion des bâtiments
👨💻 Développeur : Crazy Goat Games
🏢 Éditeur : PQube
📅 Sortie : 25/09/2025
🎮 Plateformes : Xbox Series, PS5
🧪 Testé sur : Xbox Series S
🎁 Code fourni par l’éditeur