[TEST] King of Meat : le spectacle du chaos coopératif

Développé par le studio britannique Glowmade et édité par Amazon Games, King of Meat est un jeu d’action coopératif en ligne qui mêle hack & slash, plateforme et création communautaire dans un univers aussi absurde que flamboyant.
Présenté en grande pompe lors de l’Opening Night Live de la Gamescom 2024, le titre est disponible depuis le 02 octobre 2025 sur Xbox Series X|S, PlayStation 5, Nintendo Switch et PC via Steam. Il propose du cross-play et de la cross-progression dès son lancement, avec une orientation multijoueur affirmée : jusqu’à quatre joueurs peuvent s’affronter ou coopérer dans des donjons générés par les développeurs ou la communauté.

Dans King of Meat, les joueurs incarnent des « Challengers », participants d’un show télévisé délirant diffusé dans l’univers fictif de Loregok. Leur objectif ? Survivre à des donjons truffés de pièges, de monstres grotesques et de défis absurdes, tout en séduisant un public avide de spectacle. Le jeu repose sur une boucle de gameplay mêlant combat, personnalisation et création de niveaux, le tout dans une ambiance volontairement excessive.

L’univers de Loregok : entre fantasy et satire médiatique

L’univers de King of Meat se distingue par son mélange improbable entre heroic fantasy et satire du monde du divertissement. Le cadre principal, Loregok, est un monde peuplé de créatures mythiques dragons, trolls, squelettes mais aussi d’éléments totalement absurdes comme des canards explosifs, des sabots géants ou des sportifs en chair à saucisse. Ce cocktail improbable donne naissance à un univers où le grotesque côtoie le spectaculaire.

Le cœur du jeu repose sur le Komstruct Koliseum, une arène télévisée où les Challengers s’affrontent pour la gloire, l’or et la célébrité. Cette mise en scène transforme chaque partie en un épisode de télé-réalité, avec une narration implicite fondée sur la performance et l’exagération. Il ne s’agit pas d’un récit linéaire, mais d’une succession d’épreuves où le joueur écrit sa propre histoire à travers ses actions, ses victoires et ses défaites.

La narration est donc émergente : elle découle des interactions entre les joueurs, des donjons qu’ils traversent et de ceux qu’ils créent. Le jeu ne propose pas de campagne scénarisée traditionnelle, mais mise sur l’improvisation et la créativité pour générer des moments mémorables. Cette approche favorise l’engagement communautaire, tout en laissant une grande liberté aux joueurs.

Une direction artistique flamboyante et un moteur bien huilé

Visuellement, King of Meat adopte une direction artistique colorée, exubérante et volontairement caricaturale. Les personnages sont personnalisables à l’extrême, avec des tenues et des armes aux designs extravagants. L’univers graphique rappelle les codes du cartoon, avec des animations exagérées, des effets visuels clinquants et une palette de couleurs saturées. Chaque élément du décor semble conçu pour attirer l’œil et provoquer le rire, dans une logique de spectacle permanent.

Techniquement, le jeu est optimisé pour Xbox Series X|S et propose un affichage en 60 images par seconde ou plus. Les performances sont stables, même en multijoueur, et le moteur gère efficacement les nombreux effets visuels, les collisions et les interactions entre les joueurs. Le mode Création, qui permet de concevoir ses propres donjons, repose sur une interface intuitive et fluide, facilitant la prise en main même pour les néophytes.

Le jeu ne souffre pas de ralentissements majeurs, et les temps de chargement sont raisonnables. L’interface utilisateur est claire, bien que parfois surchargée en raison de la profusion d’options de personnalisation. L’ensemble reste cohérent avec l’ambiance générale du titre : un chaos maîtrisé, au service du fun.

Une formule originale entre Mario Maker et gladiateurs

L’un des points forts de King of Meat réside dans son concept hybride. Le jeu combine des éléments de hack & slash, de plateforme, de jeu de rôle et de création communautaire. Cette approche rappelle des titres comme Super Mario Maker pour la création de niveaux, ou Fall Guys pour l’aspect compétitif et festif. Toutefois, King of Meat ajoute une couche de personnalisation et de progression qui le distingue de ses modèles.

Le système de création de donjons est particulièrement innovant. Les joueurs peuvent concevoir leurs propres niveaux, y intégrer des pièges, des monstres et des défis, puis les partager avec la communauté. Cette fonctionnalité repose sur un éditeur accessible, mais suffisamment riche pour permettre des constructions complexes. Les meilleurs donjons peuvent devenir célèbres dans l’univers de Loregok, renforçant l’aspect compétitif et créatif du jeu.

L’originalité du titre tient aussi à son ton : King of Meat ne se prend jamais au sérieux. Il assume pleinement son absurdité, son humour potache et son esthétique décalée. Cette identité forte lui permet de se démarquer dans un paysage vidéoludique souvent formaté, et d’attirer un public en quête d’expériences atypiques.

Un gameplay accessible mais exigeant

Le gameplay de King of Meat repose sur un système de combat simple à prendre en main, mais difficile à maîtriser. Les joueurs peuvent choisir parmi plusieurs armes, combos et « Attaques glorieuses », qui sont des coups spéciaux spectaculaires. Le jeu encourage la coopération, avec des mécaniques permettant de synchroniser les attaques, de résoudre des énigmes en équipe et de surmonter des obstacles collectivement.

Chaque donjon propose une combinaison de combat, de plateforme et de puzzle. Les ennemis sont variés, souvent absurdes, et les pièges demandent de la précision et de la coordination. Le jeu ne propose pas de progression classique par niveaux, mais un système de déblocage d’équipements et de capacités en fonction des performances du joueur. Cette approche favorise la rejouabilité et la personnalisation.

La prise en main est rapide, mais les défis deviennent vite corsés. Les donjons créés par la communauté peuvent être particulièrement retors, et le jeu exige parfois une bonne dose de réflexes et de stratégie. Le mode solo est possible, mais l’expérience prend tout son sens en multijoueur, où la dynamique de groupe enrichit le gameplay.

Une durée de vie portée par la communauté

La durée de vie de King of Meat dépend largement de l’implication des joueurs. Le contenu de base est conséquent, avec de nombreux donjons officiels, des options de personnalisation étendues et un système de progression motivant. Mais c’est surtout la création communautaire qui garantit la longévité du titre.

Grâce au mode Création, les joueurs peuvent concevoir et publier leurs propres donjons, à condition de posséder un compte Amazon Games iD. Cette fonctionnalité ouvre la voie à une infinité de contenus, renouvelés en permanence. Les donjons les plus populaires sont mis en avant, et le jeu encourage la compétition entre créateurs.

La rejouabilité est donc excellente, surtout pour les joueurs qui aiment relever des défis ou créer leurs propres niveaux. Le système de personnalisation, qui permet de modifier l’apparence, les attaques et même les donjons, renforce cet aspect. Toutefois, l’absence de mode hors ligne peut être un frein pour certains, le jeu nécessitant une connexion Internet constante.

King of Meat

📝 Conclusion

King of Meat est une proposition audacieuse, qui mêle humour absurde, gameplay coopératif et création communautaire dans un univers délirant. Le jeu ne cherche pas à raconter une histoire classique, mais à offrir une expérience ludique, festive et personnalisable. Sa direction artistique exubérante, son moteur solide et son système de création intuitif en font un titre à fort potentiel, surtout en multijoueur. Glowmade et Amazon Games réussissent à proposer une nouvelle licence originale, qui assume son identité et mise sur l’engagement des joueurs pour durer. Si vous aimez les jeux qui sortent des sentiers battus, qui vous font rire autant que transpirer, King of Meat mérite votre attention. À condition d’accepter son chaos et son humour décalé.

✅ Points positifs

  • Univers original mêlant fantasy et satire médiatique
  • Direction artistique colorée et exubérante
  • Système de création de donjons intuitif et riche
  • Gameplay coopératif accessible mais profond
  • Rejouabilité assurée grâce à la communauté

❌ Points négatifs

  • Absence de mode hors ligne
  • Narration peu développée pour les amateurs de scénarios
  • Interface parfois surchargée
78%

👨‍💻 Développeur : Glowmade

🏢 Éditeur : Amazon Games

📅 Sortie : 02/10/2025

🎮 Plateformes : Xbox Series, PC, PS5, Switch

🧪 Testé sur : Xbox Series X

🎁 Code fourni par l’éditeur

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