S’il y a des titres dont les studios ont accouché dans la douleur, STALKER 2 en fait partie, au grand dam de GSC Game World. Après un premier opus qui a su trouver son public, le second épisode s’est promené entre abandon pour raison financière, départ de membres vers de nouveaux horizons, c’est finalement la guerre en Ukraine qui s’est abattu sur la finalisation du titre. Une large partie de l’équipe est alors envoyée à Prague pour finir le jeu.
Fondé en 1995 et connu pour la série Cossacks puis en 2007 S.T.A.L.K.E.R.: Shadow of Chernobyl, c’est seulement fin 2024 que nous arrive S.T.A.L.K.E.R.2 : Heart of Tchornobyl.
Le cœur de Tchornobyl
Comme dans le premier opus, l’action se déroule dans une Europe de l’est post-apocalyptique et plus précisément dans la Zone d’exclusion de Tchornobyl. On se rappelle que suite à l’explosion de la centrale, les scientifiques ont investi les lieux afin de mener diverses expériences sur la noosphère, déclenchant des éléments plus catastrophiques encore.
Vous y incarnez un stalker du nom de Skif qui a vu son appartement disparaître suite à l’arrivée d’un artefact, pourtant censé n’être visible que dans la Zone. Vous voilà donc errant à la recherche de réponses dans la région la plus dangereuse qui soit. Mais pour vous en sortir, vous devrez travailler en collaboration avec certaines factions. Chose qui sera impossible avec d’autres. Tout dépendra de vos choix. Mais ce ne sont pas les seules choses que vous croiserez lors de vos pérégrinations. Des animaux mutants issus de l’horrible passé sont toujours prêts à vous sauter dessus et vous transformer en nourriture. Evitez-les si possible, mais elles ont le nez fin.
Être armé et se défendre sera un enjeu important, mais si vous deviez n’emmener qu’une chose dans la Zone, penser fortement à un boulon. Ce dernier vous permettra de détecter les zones d’anomalie et même de les repousser en le jetant simplement dessus. Ces lieux sont quasiment invisibles à l’œil nu. Fort heureusement, et c’est là tout l’intérêt du travail autour du son, vous entendrez leur vibration lorsque vous en serez proche.
S.T.A.L.K.E.R. est un FPS open world doté de mécaniques de survie et à ce titre, la nourriture, la boisson et le repos seront les ingrédients clés de votre survie ; en plus de vos armes bien sûr. Et puisque l’on parle de survie, vous devrez veiller à votre tenue et votre armement qui s’use à chaque fois que l’on s’en sert. Il arrivera souvent de voir votre pistolet mitrailleur s’enrayer et de devoir rapidement changer d’arme ou courir. Pour remédier à cela, un passage régulier chez les techniciens pour l’entretien ne pourra être négligé. C’est également dans ces mêmes lieux que vous pourrez améliorer votre équipement en échange de pièces et de coupons. Rien n’est gratuit dans la Zone. Pour obtenir ces coupons, rien ne vaut les missions secondaires qui tantôt vous demanderont de récupérer des objets, que vous pourrez même revendre au plus offrant, tantôt aller à la recherche d’une personne disparue ; bien souvent aux prises avec une faction rivale.
L’aventure sera longue
Basé sur le moteur Unreal Engine 5, ce qui offre un monde post-apocalyptique plutôt bien rendu tout en conservant cette ambiance qui est propre à l’univers.
Comme je l’indiquais précédemment, la gestion sonore est de bonne facture, à l’inverse de l’animation des personnages lors des dialogues. Une faiblesse qui vaut pour de très nombreux titres malheureusement. En compensation, lors de choix critiques pour votre avenir, vous aurez droit à des cinématique en motion capture pour un rendu bien plus immersif.
Vous avez très certainement entendu parler de bugs rendant le jeu injouable. Notre test ayant été réalisé sur la version Gamepass, le 1er patch était déjà disponible et d’autres ont rapidement suivi. Nous n’en avons donc pas rencontré de bloquant. Le seul point noir consisterait plutôt sur l’inégalité de l’IA. L’ennemi sera généralement plutôt coriace et intelligent. Il fera le tour pour vous surprendre par derrière par exemple ; mais il arrivera parfois à ne pas vraiment chercher à se mettre à l’abri et fera donc une belle cible.
Conclusion
Très très attendu avec de longues années de développement chaotique, S.T.A.L.K.E.R. 2 tient toutes ses promesses et prolongeant nos aventures dans la Zone. L’étendue de cette dernière est largement suffisante pour passer de nombreuses heures de jeu rien qu’avec la quête principale. Toutefois elle sera empreint d’aller-retour afin de ne pas perdre les potentiels crédits que vous pourriez récolter ça et là car ils sont fort utiles pour votre bien et celui de votre matériel.
Points Positifs
- Un univers particulier
- Une ambiance sonore au niveau
- Bonne durée de vie
- Un univers immersif
Points Négatifs
- Des personnages un peu rigide
- Quelques aller-retours prolongeant artificiellement la durée de vie
Le test a été réalisé sur PC avec la version présente sur le PC GamePass