[TEST] Suicide Squad : Kill the Justice League
Quand il a été annoncé en août 2020 au travers une bande-annonce de gameplay (lors de l’événement en ligne DC FanDome en août 2020), Suicide Squad : Kill the Justice League a intégré instantanément le haut de ma liste des jeux les plus attendus : la vidéo présentait les personnages jouables en action et donnait un aperçu du style et de l’humour du jeu.
Voir l’équipe composée des super-méchants les plus déjantés de l’univers DC, devenir les héros d’un jeu développé par Rocksteady, le studio nous ayant offert la série des Batman Arkham, c’était trop de bonheur pour le fan de comics que je suis !
Puis il a été révélé que le jeu adopterait la forme d’un GAAS1 ce qui m’a plongé dans un grand huit émotionnel du fait des nombreux travers dans lesquels tombent régulièrement les éditeurs de ce type de jeux2…
Aussi quand nous avons reçu un code pour tester les jeu et donner notre avis, j’ai fait le forcing au sein de l’équipe d’Xboxlive.fr pour m’occuper du cas Suicide Squad !
Quand les gentils deviennent méchants
Suicide Squad: Kill the Justice League est développé par Rocksteady Studios, les créateurs de la série Batman: Arkham. Le jeu est basé sur l’équipe de super-vilains DC Comics dirigée par le(s) joueur(s) et met en scène Batman et les autres membres de la Justice League comme antagonistes principaux.
Le jeu se déroule dans le même univers que les jeux « Batman: Arkham », une version différente de l’univers DC que celles que nous connaissons dans les comics et dans les films.
La ville de Metropolis est envahie par une force alien maléfique dirigée par le super-ordinateur vivant, Brainiac.
La Justice League, sous son emprise, est devenue une menace pour l’humanité et Amanda Waller, la directrice de l’organisation gouvernementale Argus, décide d’envoyer la Task Force X / Suicide Squad tout juste formée pour éliminer les anciens héros et sauver la ville.
Comme un mélange de The Division, Sunset Overdrive et Crackdown
Suicide Squad est un jeu d’action-aventure en monde ouvert jouable en solo ou en coopération jusqu’à quatre joueurs en ligne.
Il est possible incarner Harley Quinn, Deadshot, Captain Boomerang et King Shark, chacun ayant des capacités et des styles de jeu uniques :
Harley dispose d’une arme contondante et d’un pistolet, elle se déplace en se balançant au bout d’un bat-grappin | |
Deadshot utilise un fusil mitrailleur et un fusil sniper, il est propulsé par son jetpack | |
Captain Boomerang est armé de son… oui, boomerang et d’un fusils à pompe, il se déplace en faisant des mini-téléportations grâce à son nouveau lien avec la force véloce (on l’apprends dès le début de la 1ère mission) | |
King Shark découpe ses ennemis au hachoir et possède en outre une mitrailleuse lourde, ses déplacements mettent en évidence la relation entre masse, vitesse initiale et énergie cinétique (bienvenue pour ce TP de Physique)… |
Ensemble, nos 4 loosers devront combattre des hordes d’ennemis et affronter les membres de la Justice League dans des combats de boss épiques au cours desquels on passe facilement d’un personnage à l’autre grâce à la croix de direction.
Le jeu peut être perçu, à mon sens, comme un mélange entre The Division (loot des armes et customisation), Sunset Overdrive (pour la liberté de mouvement) et Crackdown (pour la sensation de puissance quand on s’élance du haut d’un immeuble pour fondre sur des ennemis en contrebas).
Un hub situé dans le Hall des Héros, l’ancien QG de la Justice League réinvesti par l’ARGUS, permet de faire évoluer son équipement auprès du Pingouin, de Gizmo et de Poison Ivy.
Un univers partagée !
Suicide Squad: Kill the Justice League se déroule dans le même univers que les jeux de la série Batman : Arkham, permettant aux joueurs de retrouver des événements familiers bien que n’appartenant à l’univers DC des comics ou des films. Cependant, le jeu est indépendant et présente une histoire originale.
Un humour noir et absurdes
Le jeu est bourré d’humour noir caractéristique de la franchise Suicide Squad.
Attendez vous à des dialogues piquants, des situations absurdes et des moments comiques tout en affrontant les membres de la Justice League (mention spéciale pour Captain Boomerang qui cumule bêtise, mensonges et lâcheté).
Conclusion
Archi-fan de l’univers DC j’attendais avec une grande impatience la sortie de Suicide Squad : Kill the Justice League. Et même si les différentes annonces qui se sont succédées ne m’ont pas rassuré, cette impatience a été bien récompensée !
Bien sûr le jeu n’est pas exempt de défaut : les quêtes sont répétitives et les ennemis sont peu variés, mais cela ne suffit pas à faire oublier les bons côtés : une action de chaque instant, une technique solide, des graphismes et une fluidité sans faille !
Et bien évidemment des dialogues qui font mouche et des références à l’univers DC qui font plaisir aux connaisseurs.
Mais Suicide Squad : Kill the Justice League est avant tout un jeu dans lequel on s’amuse !
Un immense bac à sable dans lequel nos anti-héros peuvent donner libre court à leur folie destructrice !
Points Positifs
- Un vrai jeu fan service
- Une technique, des graphismes et une fluidité sans faille
- La sensation de puissance – surtout avec King Shark
- Des dialogues et des situations réellement hilarants
Points Négatifs
- Des quêtes redondantes
- Des ennemis peu variés
- Jeu fait sur Xbox Series X
- Jeu obtenu par l’éditeur
- Les Games as a Service (GAAS), ou Jeux en tant que Service en français, représentent un modèle économique dans l’industrie du jeu vidéo. Contrairement aux jeux traditionnels vendus en tant que produits autonomes, les GAAS offrent une expérience continue et évolutive.
Dans ce modèle, les jeux sont conçus pour être constamment mis à jour avec du nouveau contenu, des fonctionnalités et des améliorations, créant ainsi une expérience dynamique et immersive pour les joueurs.
Les GAAS reposent souvent sur des plateformes en ligne qui permettent aux développeurs de fournir des mises à jour régulières, des événements en direct et des interactions sociales entre les joueurs.
Cette approche favorise l’engagement à long terme des utilisateurs et permet aux éditeurs de jeux de maintenir un flux constant de revenus grâce à des abonnements, des microtransactions et d’autres modèles économiques basés sur les services.
En résumé, les Games as a Service redéfinissent la façon dont les jeux sont créés, distribués et consommés, plaçant l’accent sur la durée de vie continue du jeu plutôt que sur une expérience ponctuelle, offrant ainsi aux joueurs une immersion constante dans des mondes virtuels en constante évolution. ↩︎ - Bien que ce modèle économique ait gagné en popularité, ils n’est pas exempt de critiques :
Coûts Continus : Les jeux en tant que service peuvent exiger des coûts continus sous forme d’abonnements, de microtransactions qui peuvent rendre l’expérience plus onéreuse à long terme par rapport à l’achat d’un jeu traditionnel.
Contenu Fragmenté : La sortie régulière de nouveaux contenus peut parfois diviser la communauté de joueurs, car certains peuvent avoir accès à des éléments que d’autres ne possèdent pas. Cela peut créer des disparités entre les joueurs et susciter des sentiments d’injustice.
Pertes de Données : Les jeux en tant que service stockent souvent des données dans le cloud, ce qui peut entraîner la perte de progrès ou de personnages en cas de problèmes techniques ou de fermeture des serveurs. Les joueurs peuvent craindre de perdre leurs investissements en temps et en argent.
Pression Monétaire : Certains GAAS intègrent des mécanismes incitatifs à la dépense, tels que les loot boxes, ce qui peut conduire à des critiques liées à des pratiques commerciales jugées agressives, voire à la promotion de comportements de jeu problématiques.
Manque d’Innovation : Certains reprochent aux GAAS de se concentrer davantage sur la rentabilité à court terme que sur l’innovation créative, en privilégiant la sortie de contenus prévisibles plutôt que des expériences de jeu révolutionnaires.
Malgré ces critiques, les GAAS continuent d’évoluer et de s’adapter pour répondre aux préoccupations des joueurs, tout en offrant des expériences de jeu immersives et en constante évolution. ↩︎