[TEST] Skull and Bones

[TEST] Skull and Bones

14 mars 2024 0 Par Cedricludovic

Si vous ne saviez pas à quoi vous attendre avec ce nouveau bébé d’Ubisoft, vous avez très certainement parcouru Internet en long en large et en travers pour vous informer sur ce jeu. Vous êtes très certainement arrivé sur des pages ou Skull and Bones était comparé à un certain Assassin’s Creed Black Flag ou bien encore à Sea of Thieves.

Qu’en est-il réellement ? C’est ce que nous allons découvrir tout au long de ce test.

Hisse et ho !

Qu’on se le dise de suite, votre but est de devenir riche, très riche, et pour cela, rien de mieux que de devenir le roi des pirates ! Mais comment, allez-vous me dire ?

Et bien certainement pas avec un fameux 3 mats comme le dit notre ami Hugues, mais avec une simple coque de noix. Marin d’un navire pirate, votre capitaine n’a pas eu la bonne intelligence de se retirer à temps du combat, trop tenté par l’appât du gain promis par les navires présents.

Vous voilà donc à la baille mais rapidement récupéré par d’autres membres de l’équipages, plus chanceux que vous qui ont réussi à récupérer une chaloupe. C’est ainsi que commence votre aventure dans les mers du sud.

Vous voilà donc à naviguer d’îlot en îlot à la recherche de la direction à prendre afin de rejoindre la très réputée Saint Anne, ville du roi des pirates où règne en maitre John Scurlock. Ce sera votre point stratégique pour de nombreuses missions et activités.

Vous devrez mériter la confiance des habitants de cette île, et cela passera par diverses missions. Les premières sont basiques. Mais de toute façon, avec votre coque de noix, que voulez-vous faire ? Vous partirez donc à la chasse aux requins plutôt qu’à la pèche. Equipé d’un simple harpon, à vous crocodile et autres hippopotames.

Hippopotames ? Et bien oui, l’action ne se déroule pas dans les Caraïbes, mais dans l’océan Indien, haut lieu de la piraterie situé près des côtes africaines et de Madagascar. Saint-Anne se retrouve donc le pendant de Libertallia, une ville république rêveuse emprunte de liberté comme son nom l’indique ; mais passons.

De vos premières missions de chasses réussies la confiance viendra et des missions plus lointaines mais plus risquées aussi vous seront proposées. Vous découvrirez ainsi tout au long de votre aventure quatre régions distinctes, quatre factions différentes et les représentants de 3 états contre lesquels vous devrez lutter ou ruser.

C’est ainsi que vous deviendrez riche. Chaque mission réussie, chaque bateau coulé vous rapportera des points d’Infamie. Ces points sont ajoutés à votre barre d’expérience qui vous permettra d’améliorer votre bateau, la vraie star du jeu et non pas le personnage que l’on commande une fois débarqué à terre. Votre niveau d’Infamie va de simple banni à roi de pirates en passant par boucanier, brigand ou bien encore corsaire pour ne parler que de ceux-là.

C’est cette progression qui vous permettra de faire évoluer votre navire en l’équipant de nouvelle protection ou d’armement plus ou moins varié et plus ou moins puissants. De canon à bombardes, de baliste à bouche à feu, vous pourrez choisir celle qui vous convient le mieux… en fonction des missions. La bouche à feu, terrible pour les navires ennemis sera largement moins efficaces contre les bâtiments ; surtout lorsqu’ils sont de surcroit éloignés des côtes. Mais pour pouvoir vous équiper, il faudra récupérer des plans, qui sont généralement obtenus après une mission ou achetés auprès des divers vendeurs et bien entendu de matériaux pour les construire. Pour cela, rien de mieux que de farmer le long des côtes ou dans les rivières traversant les îles. Il est également possible, pour les plus pressés d’acheter ces marchandises auprès des factions… ou d’aborder les navires aux cales bien souvent généreuses quand il ne s’agit pas d’un navire de combat.

En sus de la mission principale, vous aurez accès à des contrats, un moyen de gagner de l’infamie plus rapidement. Ils sont disponibles dans les différents avant-postes ou dans les différents repaires. Et si vous préférez la chasse à l’homme, le tableau des primes vous permettra de collecter les trésors de leur propriétaire une fois leur bateau au fond de l’eau.

Et si cela ne suffisait pas, pourquoi ne pas devenir transporteur de marchandises ou distilleurs de rhum ? Remplir ces missions vous octroiera, outre de l’argent, des jetons qui pourront être dépensés en marchandise unique.

Et pourquoi ne pas partir à la chasse au monstre ? Seul ou en coopération vous pourrez récupérer des contrats vous signalant la présence d’un monstre ou d’un autre fait sur la carte. À vous de le trouver et de l’empêcher de nuire. Il s’agit là d’un événement PvE parmi d’autres. Vous pourrez également vous associer à d’autres joueurs lors d’événements mondiaux et partir l’abordage de puissants navires ennemis ou bien de protéger un convoi de marchandise.

Et ce n’est pas tout, d’autres choses sont à découvrir dans le jeu avant même de parler de PvP, mais ne gâchons pas toutes les surprises. Le PvP est possible dans certaines activités. Elles se nomment Cargo coupe-gorge. L’objectif est de récupérer une carte au trésor et de se rendre au fameux X avant les autres. Une fois sur place, il vous faudra tout de même chercher et trouver le trésor afin de pouvoir le réclamer. Ces activités peuvent se faire en solo ou en groupe. Et dans ce dernier cas, aucun risque d’endommager les navires de votre équipée en cas de malencontreux tir ami.

Kingpin et ensuite ?

En tant que roi des pirates, votre but sera de fonder votre propre empire en vous emparant de manufactures telles que des scieries ou autres forges ou bien encore des colonies. Vous parcourez à nouveau les vastes étendus afin de récolter vos dûs. Cet argent vous permettra d’améliorer lesdites entreprises, rapportant encore plus d’argent grâce aux bonifications de leurs produits. Mais ces biens, vous devrez les livrer vous-même. Et tant qu’à faire, autant éliminer tout ce qui pourrait se dresser sur votre passage et réduire à néant quelques forts, attaquer des renégats.

Puis viennent les saisons… et tout recommence.

Noeuds de 8, noeuds de taquet, faites votre choix

Disons-le de suite, les mouvements de votre pirate à terre sont loin d’être parfaits. Il ressemble à… rien. On est loin des qualités des Assassin’s Creed de ce côté-là. Mais une fois sur l’eau, on ne peut qu’admirer les paysages, les couchers et autres levers de soleil, l’animation de l’eau sur le pont lors de grosses vagues, le vent dans les voiles et la vie autour de soi.

La prise en main du titre est aisée. Le plus complexe reste de placer son navire suffisamment proche et à la bonne vitesse pour aborder un bateau ennemi qui déclenche une cinématique, contrairement un Black Flag ou cela nous permettait de nous jeter sur le navire ennemi et de lutter à l’épée. Mais comme je l’indiquais en préambule, le héros, c’est le bateau et le jeu est un RPG, pas un jeu d’action/aventure.

Conclusion

Ubisoft décrit ce jeu comme un jeu coopératif de piraterie RPG. Il est vrai que Skull and Bones est largement plus proche d’un The Division que d’un Sea of Thieves ou d’un Black Flag, n’en déplaise à certains. C’est un constat que l’on est à même de faire après quelques minutes de jeu seulement car les mécaniques sont bien trop différentes.

Alors oui, il faudra en faire des allers-retours sur la carte, mais c’est un RPG et comme tout RPG qui se respecte, il faudra farmer pour y arriver.

Si ce jeu vous tente, ne le considérez par comme les titres auxquels il a été comparé mais comme une nouvelle licence, inspirée par le succès de Black Flag et non pas comme une copie ratée de ce dernier.